Et pendant ce temps là, on fait cadeau à l'industrie pharmaceutique d'1 milliard d'Euros, chez nous en Sarkoland.
"François Béranger (né le 28 août 1937 à Amilly, Loiret, mort le 14 octobre 2003 à Sauve, Gard) était un chanteur libertaire, qui connut une forte notoriété dans les années 1970. Il est mort des suites d'un cancer à son domicile, à 66 ans.
François Béranger est rentré à 16 ans aux usines Renault à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qu'il quitte pour s'engager dans une troupe itinérante, la Roulotte. Après avoir combattu comme appelé pendant la Guerre d'Algérie, il revient brièvement aux usines Renault, puis travaille à l'ORTF avant de se lancer dans la chanson. Il s'est fait connaître au début des années 1970 lors du renouveau de la chanson française, imprégnée de folk, portée par des thèmes contestataires, aux côtés notamment de Dick Annegarn, Catherine Ribeiro, de l'occitan Joan-Pau Verdier.
Des chansons comme L'alternative, Rachel, Participe présent, Tranche de vie l'avaient imposé comme une des voix militantes de cette époque. Il a participé à la musique du film de Gébé et Jacques Doillon, L'An 01.
Peu de temps avant sa mort, François Béranger a enregistré un album consacré au répertoire du Québécois Félix Leclerc. Il s'est produit pour la dernière fois à Paris en septembre 2002 au Limonaire. Sa toute dernière apparition sur scène a eu lieu à la Cigale, à l'occasion d'un concert de Sanseverino. Ce dernier, qui avait enregistré et joué Le tango de l'ennui, l'avait invité sur scène à chanter ce classique de son répertoire." Vous pouvez écouter deux de ses chansons ci dessous.
Et encore quelques instants de lecture, pour que s'exprime la Chanson Française de Caractère, je vous transmet in extenso, la lettre envoyée par Gérard Gorsse au ministre de la culture Frédéric Mitterrand, ainsi que la copie de sa première lettre de juillet. J'espère que cela fera avancer la cause de ces créateurs qui en ont bien besoin.
"Monsieur le Ministre de la Culture,
Je vous ai fait parvenir un courrier, le 6 juillet 2009, concernant la situation de la chanson française de conviction et d’expression, et le statut des intermittents du spectacle.
Depuis cette période j’ai eu l’occasion de rencontrer bon nombre de ces chanteurs qui sont des créateurs et non des marchands se soupe qui vendent leurs chansons de manière mercantile. La poésie de leurs textes et la qualité musicale de leurs créations, ainsi que la conviction de leur interprétation font que leurs prestations, auxquelles j’assiste régulièrement, ne laissent pas insensible un auditoire populaire.
Vous avez déclaré à un journaliste que vous alliez vous pencher sur le statut des intermittents du spectacle, or nous ne voyons aucune avancée d’une éventuelle refonte.
La revue Chorus vient de mettre la clef sous la porte et de nouveaux lieux de spectacles itou. Beaucoup de chanteurs émargent aux aides sociales ou font des petits boulots pour simplement vivre, et ce, de manière précaire.
Je vous redemande donc d’accorder quelques crédits à ma requête, en souhaitant toutefois que vous daigniez répondre, ce qui me paraît légitime compte tenu de vos fonctions, à ce nouveau courrier.
Ce courrier est une lettre ouverte qui sera publiée sur le site.
Comptant sur votre réponse, que je ne manquerai pas de publier sur le site, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées, et de ma colère.
« P.S. Ci-dessous la copie du premier courrier que je vous ai fait parvenir. "
"Que rebelle soit la chanson"
"Voila plus de sept ans que j’anime bénévolement un site sur la chanson d’expression et de conviction, et cela m’a permis d’être très souvent en contact avec des chanteurs que les médias boudent car ils ne sont pas rentables financièrement. Ils m’ont fait part de leurs remarques et réflexions sur leur statut, la place de la chanson française dans notre société, la position des collectivités locales et territoriales, ainsi que les lois promulguées et le silence des différents ministères de la culture qui se sont succédé depuis quelques décennies.
Je voudrais me faire leur porte-parole car les nombreux témoignages des chanteurs que j’ai recueillis et la confiance qu’ils m’ont accordée, compte-tenu du contenu du site, m’y autorise.
En ce qui concerne les constats :
Dans le système actuel, il semble illusoire qu’un chanteur puisse disposer d’une salle de spectacle pour se produire, car nous sommes dans un système d’économie de marché dictée par la société d’économie libérale. Si d’aventure un chanteur voulait se lancer dans cette aventure, il devrait louer la salle, se munir d’une assurance, payer un service d’ordre, la facture des affiches, une régie lumière et une régie son, les musiciens accompagnateurs intermittents du spectacle (y compris les heures de répétition), les frais de déplacements, de nourriture et d’hébergement. Je pense que cette hypothèse est hors de portée de la bourse de bon nombre de chanteurs non distribués par les maisons de production.
Certains d’entre eux se sont mis en association pour faire face à d’éventuelles demandes de subventions locales, régionales ou nationales. Il en ressort que bien souvent les subventions accordées à la création « chanson » se font de plus en plus rares, soit parce qu’elles ne rentrent pas dans les désirs des commissions qui préfèrent s’intercaler dans des gros projets de prestige, soit parce qu’il est demandé pratiquement avant toute création d’avoir vendu au minimum une trentaine de spectacles pour sembler digne d’intérêt.
Le statut d’intermittent du spectacle est un leurre, car si l’on considère uniquement le temps de passage sur une scène, à comparer avec celui de création, d’écriture, de répétition, nous obtenons une équation complètement gommée par la loi, et qui pourtant est une triste réalité pour bénéficier d’indemnités des A.S.S.E.D.I.C. Depuis ces dernières années, bon nombre de ces chanteurs n’ont pas obtenu le nombre d’heures nécessaires et ont donc perdu leur statut d’intermittent.
Egalement la disparition des petits lieux de spectacles qui ont dû fermer faute d’aide publique, ou parce qu’ils n’ont pas la licence « d’organisateurs de spectacles » exigée par la loi, ne fait que restreindre les possibilités de se produire pour les chanteurs autoproduits ou n’étant pas produits par des maisons de productions.
Globalement, ne peuvent vivre de leur art que les chanteurs produits, ne laissant aucune chance à ceux qui ne le sont pas.
Devons-nous considérer que la chanson n’est même plus un art mineur, mais purement un produit de consommation comme la lessive ou les produits surgelés ? Je ne suis pas loin de le croire, alors que je découvre régulièrement des chanteurs de tout âge à l’écriture ciselée, aux musiques élaborées et dont l’interprétation touche au cœur et à l’esprit. La question est de savoir quelle est la position du ministère de la culture pour la défense de cette chanson française dont quelques exemples illustrent les manuels scolaires, et sur la diffusion sur les chaînes publiques d’une chanson de qualité.
La chanson « Lily » de Pierre Perret ou « Nuits et brouillards » ont été plus efficaces que mille discours, ce qui prouve que la chanson peut-être autre chose qu’une rengaine commerciale.
Il y a encore beaucoup de questions sur le rôle des différents responsables et institutions, qui seraient trop longues à énumérer dans ce courrier, une pourtant me parait évidente, pourquoi une académie française alors que la langue de Molière est régulièrement massacrée dans les chansons les plus médiatisées.
La question est de savoir quelle est la position du ministère de la culture, que vous représentez maintenant, pour la défense de cette chanson française. Avez-vous le projet de favoriser la diffusion sur les chaines publiques de cette chanson de qualité ?
Monsieur le Ministre, à ce stade de mon questionnement, je vous invite d’abord à visiter mon site, ensuite à vous positionner sur ce sujet.
Ce courrier est une lettre ouverte qui sera publiée sur le site.
Comptant sur votre réponse, que je ne manquerai pas de publier sur le site, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées, et de ma colère. »
"Que rebelle soit la chanson"