Les galoches à clous, genre inusable avec semelles en bois et clous pour être solide, ça c'était bien !!! Les blouses grises et les plumes Sergent Major à tremper dans les encriers.
Quand j'étais enfant, et oui, j'ai été jeune con, (j'ai commencé ma vie en barboteuse, faite maison), on enviait les enfants du docteur qui avaient des Pataugas, ou des converses (on ne disait pas converse à l'époque, mais baskets), de la marque A l'Aigle, et des culottes courtes toute l'année, même en hiver, ils avaient de grosses chaussettes et de gros pulls en laine et des vestes de chasse, ou des anoracks, et allaient faire du ski.
Ah !!! les culottes de golf chères à ma grand mère, très fiere des élastiques qui vous coupaient le mollet à mi hauteur.
Je n'ai jamais vu un golfeur avec ce genre de pantalon, mais c'était comme ça qu'on les appelait.
A peine plus vieux, vers les années 60, j'ai vu arriver les jeans délavés, portés par les pieds noirs qui revenaient d'Algérie où l'influence américaine était forte, alors je me souviens pour un jean acheté au marché et qui refusait de déteindre (c'est vous dire la qualité) de l'avoir inondé d'eau de javel, et rincé à la rivière. Heureusement, je n'ai pas été obligé de le porter.
Et puis les chaussures italiennes lacées sur le côté et très pointues, portés par les ritals du quartier (il y avait une forte densité d'italiens à l'école communale dans mon quartier, je suis resté ami avec quelques uns encore qui se sont fondus dans le paysage, en achetant des terrains et en construisant leur maison, tout ça à 8 kms de Lyon, c'est vous dire qu'ils sont devenus bourgeois.)
En plus, il n'y avait pas de cantine, et il fallait faire 2 kms pour aller à l'école quatre fois par jour, pas de voitures, (une ou deux 203, une traction et la B14 de l'épicier), pluie, neige ou soleil, Zola je vous dis. Mais comme on était tous pareils, on ne voyait aucun problème, heureusement.
Plus tard à l'adolescence, lycéen, j'aimais les costumes pour faire grand et beau, mais les moyens étant limités, j'avais des pantalons qui ne tenait pas le pli, j'étais toujours avec le fer à repasser et la patte mouille, alors que les copains plus riches s'alignaient en "prince de Galles" ou en fil à fil gris à rayures très fines, il y a fallu que j'attende le travail pour pouvoir m'en payer, et encore.
Ensuite l'armée où les appelés n'étaient pas les mieux lotis, avec des tenues pas très jolies et seyantes, par rapport aux engagés (les crevures) qui avaient tous des treillis impeccables qui moulaient bien les fesses, et les jambes. leurs vestes bien ajustées, les chemises avec de nombreux plis, et les lunettes de soleil de marque, mais je n'ai été aucunement jaloux, je n'aimais pas l'armée et cette mascarade d'uniforme, je n'ai pas changé comme Rulio Essuiglaces.
Mais si on doit mettre un uniforme à l'école, est ce que ça rendra les enfants plus intelligents et plus aptes à l'apprentissage de l'orthographe, et de la littérature.
Est-ce que la taille de la jupe ou du short peut entraîner des comportements différents, et l'obtention de diplômes qui permettent de trouver rapidement du travail.
Ma grand mère et moi à deux ans et des poussières, ma maman étant morte, c'est ma grand mère qui m'a élevé et éduqué. Remarquez l'uniforme et les belles chaussures, pas des godillots, mais pas galant, je ne portais pas les courses.